Tu veux que je facilite ? Retour sur notre atelier du 21/3/23

Confinements et post-confinements étant passés par là, cela faisait quelques mois que Les Facilitateurs d’Alsace n’avaient pas organisé de rencontre. Aussi, Bernard Bloch (ÉS) et Florence Le Beller – Pann (Worklab) ont eu envie de proposer un atelier, facilité avec Bertrand Boyon, sur un thème qui leur tenait à cœur : comment s’assurer que la facilitation envisagée répondra à un vrai besoin et qu’elle sera vraiment bénéfique et utile…

Tu veux que je facilite ?

Quand on parle de facilitation, souvent les gens pensent qu’il s’agit d’animer une session d’intelligence collective. Mais est-ce vraiment de cela dont il est question ? Comment ne pas tomber dans le piège d’une opération de communication événementielle ? Comment éviter le « social washing » qui risquerait fortement de générer de la frustration chez les participants, des participants motivés mais déçu de ne pas voir grand chose bouger par la suite… Le worklab privilégie même l’expression de facipulation !

L’atelier en ligne proposé le 21 mars de 13h30 à 15h a permis à la vingtaine de participants de partager leurs expériences et des préalables qui leurs semblaient essentiels, avant de dire « Oui, je veux bien être ton facilitateur ou ta facilitatrice ».

Pour Florence, « la question du « Pourquoi une demande de facilitation ? » est essentielle à poser.

  • Faire réfléchir le groupe a du sens si chaque membre est lié au sujet d’une manière ou d’une autre : financeur, décideur, pilote, concepteur, exécutant, utilisateur, promoteur, … Parce qu’on ne fait pas jouer au rugby à des danseurs étoile.
  • Le ou les objectifs doivent être connu(s) et doivent permettre de clarifier ce que le commanditaire souhaite obtenir de l’atelier. En général, l’objectif est accompagné de son ami le livrable, deux notions bien souvent amalgamées. Parce qu’on ne lance pas une course d’orientation sans donner les coordonnées du point d’arrivée.
  • Enfin, un cadrage clair s’impose dans le traitement du sujet : les éléments sur lesquels le groupe peut se prononcer et ceux sur lesquels il ne pourra pas avoir de prise. Le point déterminant est souvent le mode de prise de décision : en tout ou parties, par le groupe ou une autre instance, en séance ou en différé, à la majorité ou en consensus, selon quels critères et définis par qui, … Parce qu’on ne marque pas de but au handball sans connaître le nombre de pas autorisés balle en mains ni voir le marquage au sol du bord du terrain. »

La fin d’un atelier ne marque pas la fin de l’histoire

Avant de laisser les participants partager leurs expériences, Florance insiste : « La fin d’un atelier ne marque pas la fin de l’histoire. Puisque l’on cherche à éviter l’effet « soufflet qui retombe » (pour changer de l’univers sportif), le terrain de jeu a encore son mot à dire à l’issue de l’atelier. Il s’agit pour le commanditaire de tenir la promesse faite au groupe en amont. La production du groupe qui entre dans l’espace de liberté qui lui avait été accordé devra trouver un écho ! Mieux vaut y songer en amont. »


A télécharger :

Support de présentation et les productions des participants
de l’atelier « Tu veux que je facilite ? »



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