Mercredi 17 janvier 2024, pour leurs retrouvailles de 2024, Les Facilitateurs d’Alsace proposaient un atelier de découverte du Stuck (Social Presencing Theater), animé par Thomas Bernard. Plutôt que d’essayer de vous expliquer ce que les participants ont vécu, nous avons demandé à Thomas de nous partager son expérience.
« Lors du Café Parlote de décembre dernier, nos échanges nous ont conduits à parler des pratiques de théâtre de présence social (Social Presencing Theater), notamment celle du Stuck. C’est au moment de se quitter, en se disant à la prochaine fois, qu’est venue cette idée de faire une séance d’expérimentation de cette pratique.
Le temps de m’organiser avec Bernard Bloch (le « pilote » des Facilitateurs d’Alsace), qu’il en fasse la promotion sur les réseaux sociaux, et nous voilà hier réunis à 8 personnes à La Plage Digitale pour vivre cette pratique.Le Stuck est une pratique qui mobilise le corps, comme toutes les pratiques du théâtre de présence social. Aussi, pour engager la séance, nous nous sommes salués et accueillis en proposant chacun un geste associé à son prénom. Le groupe a répété le geste proposé en miroir.
Le Stuck est la pratique à la base du théâtre de présence social
Créé dans le cadre du développement de la théorie U par Arawana Aihiashi, le Stuck est la pratique à la base du théâtre de présence social. Par le corps, nous explorons un blocage en nous connectant à la situation et en la laissant s’exprimer par une gestuelle corporelle. Aucun des participants n’a besoin d’expliciter avec des mots la situation. L’expression du corps suffit.Chacun s’est installé dans une première « sculpture ». En intensifiant les points de tensions présents dans les corps, nous avons laissé évoluer nos sculptures vers une deuxième configuration « libératoire ».
Chacun a présenté au groupe sa sculpture 1 et le mouvement qui l’a conduit à la sculpture 2. Cette présentation a été suivie d’un tour d’observation et de partage par les autres membres du cercle. Nous nous sommes bien gardés d’aller dans l’interprétation. Nous avons partagé ce que nous avons vus et les images évoquées, les détails qui ont attiré notre attention. Rien que cette première étape a été riche pour chacun.Nous avons ensuite proposé aux personnes volontaires de bénéficier du soutien du groupe pour approfondir l’exploration de la situation de blocage.
En partant de la sculpture 1, le porteur de cas, a pu appeler 1, 2 ou 3 personnes du cercle pour ajouter des éléments et accentuer la représentation de son blocage. Sous l’œil attentif des observateurs, en intensifiant les efforts présents dans la sculpture, un mouvement à fait évoluer les corps vers une autre configuration, la sculpture 2. Cette exploration collective, a apporté de nouvelles observations que nous avons partagées en cercle, riches en apprentissages et en surprises.Après le passage de 4 personnes, nous avons fini la séance par un dialogue autour de ce que nous avions vécu, de comment mobiliser cette pratique avec un groupe, pour quoi faire.Nous avons tous sentis combien le corps est une source de connaissance importante et combien nous n’avons pas l’habitude de le mobiliser, d’autant plus dans nos contextes professionnels.
Et si on faisait davantage appel au corps pour explorer les structures invisibles qui façonnent nos actions ! »
Allez plus loin : theatre-de-presence-sociale.pdf (diffusion-focusing.org)